Sentier transfrontalier sur les traces de l'histoire (de: Saint-Germain)
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Sentier transfrontalier sur les traces de l'histoire (de: Saint-Germain)

Sentier transfrontalier sur les traces de l'histoire (de: Saint-Germain)

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Un itinéraire pédestre qui relie la France et l'Italie, en montant de La Thuile et de Saint-Germain (Séez), deux villages de montagne à la fois proches et lointains, en suivant d'anciennes routes - la voie romaine et le Chemin de Saint-Martin de Tours - qui culminent au Col du Petit-Saint-Bernard, un lieu riche en histoire et en nature.
Un itinéraire pédestre pour les vrais amateurs de randonnée, qui, du côté français, suit la Voie Romaine, une ancienne voie qui reliait la Vienne à Milan et qui conserve encore des tronçons pavés et des murs, et, du côté italien, emprunte des sentiers de montagne qui suivent également le Chemin de Saint Martin de Tours, l'un des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe.

Entre les deux, nous traversons le surprenant Col du Petit-Saint-Bernard, qui a été fréquenté depuis l'Antiquité en raison de sa position stratégique et qui est donc riche en témoignages historiques mais aussi en panoramas et en environnements où la nature de montagne est grande protagoniste.

Description

Laissez votre voiture au parking du village de Saint-Germain, montez la route près de la chapelle et prenez la voie romaine à gauche, en suivant les panneaux jaunes indiquant la Voie Romaine vers le Col du Petit-Saint-Bernard. Au village des Chavonnes, suivre la direction de l'hospice du Petit-Saint-Bernard. Après avoir traversé Le Pontet, suivre l'itinéraire sous la route nationale, toujours en direction de l'hospice du Petit-Saint-Bernard. On accède au Col par l'arrière de l'hospice et on suit la route qui passe par le jardin botanique, la colonne de Jupiter, le Cromlech et la Mansio Joux (Sentier du souvenir de la découverte de la plaine du Col). Suivre le sentier n°9 en descente sur environ 5 kilomètres et 530 m de dénivelé pour rejoindre le village de Pont-Serrand. De là, toujours en descente et en suivant le balisage jaune du sentier numéro 9, vous arriverez à La Thuile.
Départ : Saint-Germain (Séez)
Arrivée : La Thuile
Les 21 patrimoines à découvrir
Petit patrimoine

Le moulin de Saint-Germain

À l'entrée du petit village se trouve un ancien moulin à eau datant de la fin du XVIIe siècle. A l'extérieur, on peut apprécier le bâtiment en pierre et la grande roue en bois, résultat d'une restauration fortement souhaitée par les habitants du village entre 1987 et 1989.
À l'intérieur se trouvent les mécanismes de la meule - aujourd'hui en métal mais autrefois entièrement en bois - le four à pain et un petit musée consacré à la vie rurale d'autrefois.
En été, le pain est encore cuit comme autrefois : le four, aujourd'hui comme hier, est allumé la veille de la cuisson avec du bois apporté par les habitants du village. Une fois cuit, le pain était conservé en le faisant sécher à l'air sur des supports en bois spéciaux suspendus au sol pour le protéger des souris. Pour le consommer, il fallait le casser en morceaux et le ramollir dans des soupes, du lait, du vin ou du bouillon.
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Point de vue

Voie romaine

La construction de la grande route romaine reliant Milan à Vienne, en vallée du Rhône, commença sous Jules César vers 45 avant J.-C. et fut achevée vers 2 ou 3 après J.-C., avec le Col du Petit-Saint-Bernard comme point culminant.
Son tracé utilisait de larges sections d'une ancienne route caravanière déjà utilisée par les Salasses et constitue un chef-d'œuvre d'architecture romaine. Les Romains ont suivi la route la plus directe vers la colline, sans virages en épingle à cheveux pour amortir la pente, en améliorant le lit de la route avec de la terre battue et souvent avec des dalles de pierre (encore partiellement visibles aujourd'hui), sur des largeurs variant de 3 à 5 mètres. C'est pourquoi le géographe grec Strabon, vers 18 après J.-C., la décrit comme une route praticable par les chars pour la plus grande partie du tracé.
La voie romaine servit donc de voie de communication de première importance, permettant aux marchandises et aux personnes de traverser les Alpes à une époque où le climat résolument plus doux leur permettait de franchir, pratiquement toute l'année, les 2100 mètres du col.
Du côté italien, la route actuelle la traverse à plusieurs reprises. Du côté français, il descend sur la rive droite du Torrent des Reclus et atteint le village de Saint-Germain.
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Faune

Les environnements du Tétras lyre

À la limite supérieure de la végétation arborescente, où des arbustes tels que la myrtille, le rhododendron, le genévrier et l'aulne vert subsistent avant de laisser place aux prairies alpines, on trouve le tétras lyre (Tetrao tetrix), qui préfère les versants nord frais et humides.
C'est un galliforme de la famille des Tetraonidae, facile à reconnaître mais pas si facile à voir !
Le mâle est noir avec des parties blanches dans l'aile et la queue et des caroncules rouges au-dessus des yeux. La queue est reconnaissable à ses plumes externes en forme de lyre. La femelle est similaire mais la couleur noire est remplacée par un brun rougeâtre plus mimétique.
Son comportement pendant la période de reproduction est assez particulier : les mâles font de véritables parades dans des arènes appelées lek devant les femelles, adoptant des postures de pavanage, battant des ailes, sautillant les ailes ouvertes et en venant parfois même à la confrontation physique.
On peut entendre à grande distance son cri caractéristique de fauvette, émis surtout pendant la période de nuptialité.
L'espèce est menacée par les changements environnementaux, la chasse et les perturbations humaines. Pour cette raison, le ski hors-piste est réglementé et certaines zones sont interdites.
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Petit patrimoine

Redoute de la Traversette

Le fort de Traversette, d'origine clairement militaire, occupe une position dominante sur le côté français du col du Petit Saint-Bernard. Situé stratégiquement sur un éperon rocheux à une altitude d'environ 2 400 mètres, il était utilisé pour la surveillance militaire de la région.
Le fort actuel a été construit en 1891 sur les ruines d'un ancien fort piémontais qui a été détruit pendant la Révolution française. Le fort qui était initialement occupé uniquement l'été, le devint toute l'année. En raison de son emplacement, il était considéré comme idéal pour l'entraînement des troupes dans des conditions de montagne difficiles.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le fort a joué un rôle très important. En juin 1940, il est défendu par le 70e BAF (Bataillon de forteresse alpine), commandé par le sous-lieutenant Desserteaux. Elle est ensuite occupée par les troupes italiennes, puis allemandes, et libérée après d'âpres combats en avril 1945.
Aujourd'hui en ruines, elle est située directement sur les pistes du domaine skiable international Espace San Bernardo, qui réunit les stations de La Thuile en Vallée d'Aoste et de La Rosière en Haute-Savoie.
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Petit patrimoine

Les quatre vents et statue de Saint Bernard de Menthon

Juste après l'hospice, surplombant le côté français du col du Petit Saint-Bernard, se trouve une petite construction en pierre ressemblant à une mansarde avec quatre niches, une de chaque côté. Il a été construit par l'abbé Chanoux, recteur de l'hospice pendant 49 ans, de 1860 jusqu'à sa mort, pour se recueillir à l'abri du vent, indépendamment de sa direction. Il a ensuite été utilisé par les douaniers comme poste de surveillance des contrebandiers venant de la vallée.
A côté se trouve une imposante statue de Saint Bernard de Menton, placée en 1902 par l'abbé Chanoux sur un piédestal en tuf de plus de 12 m de haut. La figure de Saint Bernard est fondamentale dans l'histoire du Col : c'est lui qui, en 1034, reçut le mandat de construire l'hospice. Le saint, représenté avec son index pointant vers l'Italie pour indiquer le chemin à suivre pour traverser le col, incarnait, hier comme aujourd'hui, l'essence de l'hospitalité. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le doigt a été perdu, laissant un poing tendu dans un geste plus vengeur.
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Petit patrimoine

Hospice du Petit-Saint-Bernard

L'hospice du Petit-Saint-Bernard est encore aujourd'hui un symbole d'hospitalité pour tous ceux qui empruntent cette route à travers les montagnes. Son histoire est liée à la figure de Saint Bernard, archidiacre d'Aoste, qui vers 1050 fit construire un hospice et une église desservis par des moines religieux dépendant du monastère de Saint-Pierre dans le Valais suisse.
L'hospice a été confié en 1113 à l'ordre des moines de Saint-Gilles de Verrès. Un nouvel hospice a été construit sur ordre de Saint Pierre II, archevêque de la Tarentaise, un peu plus au sud, à son emplacement actuel.
Le bâtiment a connu une alternance de périodes de décadence et de prospérité. Depuis 1752, son nom est associé à l'Ordre de Saint-Maurice et de Saint-Lazare et l'emblème croisé de l'Ordre mauricien figure sur la façade.
En 1860, l'abbé Chanoux arrive et contribue à garantir l'hospitalité pendant 50 ans, été comme hiver. En 1920, l'hospice enregistre un nombre record de passages, plus de 21 000 dont plus de 500 en hiver !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a été dévasté et est resté en ruines pendant longtemps. Depuis l'été 1995, grâce à la coopération entre les Rotary clubs italien et français, un hospice rénové et équipé d'un restaurant, de chambres et d'un point d'information touristique est redevenu l'âme du col du Petit Saint-Bernard.
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Petit patrimoine

Cromlech

Le mot cromlech, dérivé de la langue celtique (crom signifie cercle et lech signifie pierres), décrit exactement ce qu'il représente : 46 stèles sont alignées dans un cercle légèrement elliptique d'un diamètre de 84x72 mètres. Chaque stèle est enfoncée dans le sol à une distance d'environ 3-4 mètres des autres.
Ce lieu sacré a été créé par les Celtes il y a environ 2700 ans, lorsque le "culte des pierres" était pratiqué. Dans l'art de Tir Na Mor (Terra Della Grande Orsa, la terre de la Grande Ourse, le Val d'Aoste de l'époque celtique), les Vestales et les Druides étaient chez eux, qui étudiaient les phénomènes célestes et y pratiquaient des rituels.
Le cromlech est orienté en fonction du Solstice d'été : les jours les plus longs de l'année, lorsque le soleil se couche, l'ombre des deux pics situés derrière le cercle sacré se reflète sur le sol et embrasse son périmètre, ne laissant que le centre du cercle au soleil.
Les guerres et les adversités atmosphériques ont conduit à la dégradation progressive de ce lieu. Songez que de 1856 à 2012, la Hill Road a coupé le Cromlech exactement en son milieu et qu'une dizaine de stèles ont été enlevées, ce qui pour les anciens Salassi aurait été un horrible sacrilège !
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Petit patrimoine

Bunker de la Seconde Guerre mondiale

Cette construction militaire faisait partie du mur des Alpes occidentales qui défendait les frontières italiennes dans le cadre du grand projet de défense qui s'étendait sur tout l'arc alpin. Ce poste particulier était connu sous le nom de Vallo Alpino del Littorio (Littoria fait référence au nom de La Thuile à l'époque fasciste).
Les deux entrées et un auvent en fonte qui servait d'observatoire sont encore visibles. Il est petit et conçu pour deux personnes armées de mitrailleuses avec une vue de tir dans quatre directions.
Toutes les défenses et barricades construites au col du Petit Saint-Bernard étaient destinées à arrêter l'avancée française pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a touché ces territoires plus que d'autres car le passage y était plus facile.
Dans la seconde moitié des années 1930, la construction de nouvelles fortifications et l'adaptation des fortifications existantes ont commencé. Des structures de défense antichars ont été installées des deux côtés de la route, en correspondance avec la ligne de partage des eaux naturelle du col, puis de nombreux bivouacs, des postes d'observation d'artillerie, des bunkers, les forts Chaz Duraz et Monte Belvedere et la Ridotta della Traversette.
Vers la mi-août 1939, lorsque le vent de la guerre commence à souffler fort, un contingent de soldats est envoyé pour garder les frontières et défendre la patrie. Le 1er septembre, la guerre est déclarée et rien n'a plus jamais été pareil...
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Lac

Lac Verney

Le lac Verney est le plus grand lac alpin naturel de la Vallée d'Aoste. D'origine glaciaire, il est situé à 2 088 m d'altitude entre le Bec des Rousses, promontoire du Petit St Bernard, et le Mont Chaz Dura.
Les rives du lac sont colonisées par une végétation hygrophile qui comprend des variétés botaniques précieuses comme les ériophiles, les carex et les joncs ainsi que les sphaignes, une espèce typique des tourbières. Sur les côtés, le travail de la nature a laissé des dépôts morainiques riches en résurgences, l'habitat parfait pour les primevères et les saxifrages.
Dans un passé lointain, il y a plus de 2000 ans, les habitants de Salasso considéraient ces eaux comme sacrées : elles étaient utilisées pour bénir les champs, les unions et les enfants, pour propitier un été fructueux ou un hiver bienveillant. Lorsque les chefs salaxiens revenaient victorieux d'une bataille, ils offraient les épées de leurs adversaires tombés au combat à Graio, dieu de la guerre et des rochers, en signe de remerciement.
Aujourd'hui, le lac Verney est une destination populaire pour de nombreux touristes ainsi qu'une réserve de pêche. Vous pouvez faire le tour complet de son périmètre en marchant confortablement pendant environ 45 minutes et en grimpant plus loin, vous pouvez atteindre le lac du Haut-Verney en une demi-heure environ.
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Petit patrimoine

Mansio romaine

Il y a près de 2000 ans, le col du Petit-Saint-Bernard était un lieu de grand passage sur la route très fréquentée de la Gaule. Afin d'offrir l'hospitalité aux marchands, aux soldats et aux voyageurs sur leur chemin, un grand manoir a été construit, une halte considérée comme l'une des plus grandes et des plus importantes de l'époque, ainsi que la plus haute.
De cette imposante construction, il ne reste aujourd'hui que le périmètre des fondations, qui donne une idée de la manière dont le complexe était aménagé : il y avait 12 cellules pour les voyageurs, des écuries pour les chevaux et les mules, des cours et des espaces communs, des entrepôts et un temple dédié au dieu Jupiter.
Il y avait deux entrées : une au sud-est, qui correspondait à l'arrière du bâtiment, et une au nord-ouest, qui donnait sur la Via delle Gallie, séparée par un autre bâtiment de l'autre côté de la route qui servait d'entrepôt de marchandises et de droits.
Le toit du Mansio était initialement constitué de simples fagots de chaume obtenus à partir des restes de la fauche des prés et des champs de blé (à cette époque, le climat était plus doux et il était possible de cultiver en altitude et de voyager toute l'année) et plus tard de plaques d'ardoise, obtenues dans une carrière locale, située juste au-delà de la ligne de partage des eaux naturelle qui descend vers la Tarentaise.
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Petit patrimoine

L'hospice

Le mot hospice décrit une maison où les voyageurs peuvent trouver le gîte et le couvert. Celle du Petit Saint-Bernard est liée à la figure de Saint-Bernard, archidiacre d'Aoste, qui, vers 1050, fit construire un hospice et une église, desservis par des moines religieux dépendant du monastère de Saint-Pierre dans le Valais suisse.
L'hospice a été confié en 1113 à l'ordre des moines de Saint-Gilles de Verrès. Un nouvel hospice a été construit sur l'ordre de Saint Pierre II, archevêque de Tarantasia, un peu plus au sud, à son emplacement actuel. Le bâtiment a connu une alternance de périodes de décadence et de prospérité.
À partir de 1752, son nom est lié à l'Ordre des Saints Maurice et Lazare et l'emblème croisé de l'Ordre mauricien apparaît sur la façade.
En 1860, l'abbé Pietro Chanoux arrive et contribue à garantir l'hospitalité pendant 50 ans, aussi bien en été qu'en hiver. En 1920, l'hospice a établi un record pour le nombre de passages, plus de 21 000 dont plus de 500 en hiver !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a été dévasté et est resté en ruines pendant longtemps. En 1985, la coopération entre les Rotary Clubs italien et français a permis sa réhabilitation et, depuis l'été 1995, un hospice rénové et équipé est à nouveau l'âme du col du Petit St Bernard.
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Flore

Jardin botanique La Chanousia

L'histoire du Jardin botanique alpin La Chanousia est liée à la figure de l'Abbé Chanoux. Nommé recteur de l'hospice du Petit St Bernard en 1860, il y restera 49 ans jusqu'à sa mort, aimant profondément ces lieux.
Alpiniste émérite et grand amateur de sciences naturelles (notamment de botanique), il a fondé le 29 juillet 1897 le jardin botanique alpin "Chanousia", dont il garde encore aujourd'hui le nom en mémoire. L'objectif était de cultiver certaines des espèces végétales alpines les plus belles et les plus menacées afin que les gens puissent les admirer, les connaître et les respecter. A sa mort en 1909, l'abbé Chanoux demanda à être enterré ici et repose aujourd'hui dans la chapelle située à quelques pas de son cher jardin.
Le jardin est situé sur le territoire français et couvre une superficie d'environ 10 000 mètres carrés. Les conditions climatiques sévères rendent la saison de croissance très courte et conditionnent les plantes présentes, qui proviennent de milieux alpins et nivalistes.
Aujourd'hui, environ 1 200 espèces sont plantées ici, ce qui est relativement peu si l'on considère qu'au plus fort de son développement, vers 1940, plus de 2 500 espèces y étaient cultivées, provenant non seulement des Alpes, mais aussi des systèmes montagneux du monde entier, et que la renommée du jardin était connue dans tous les milieux scientifiques.
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Point de vue

La plaine de l'hospice

La zone du col du Petit St Bernard est caractérisée par une grande zone plate. Son origine provient de l'action modelante des glaciers qui, combinée aux caractéristiques de la roche et du sol et à la présence de ruisseaux, de lacs alpins, de tourbières et de petites zones humides, a créé une vaste zone où il est facile de trouver des troupeaux de vaches en train de paître en été.
La tradition consistant à emmener les vaches paître dans les alpages, typiquement de la Saint-Jean (24 juin) à la Saint-Michel (29 septembre), est très ancienne et était déjà pratiquée par les anciens peuples Ceutron et Salassi. Le mot "alpe" lui-même dérive de la langue celtique.
Le climat d'autrefois était plus doux et la colline était fréquentée en permanence ; une variété de blé particulièrement résistante pouvait être cultivée et le pâturage avait lieu pendant un plus grand nombre de mois de l'année.
En été, les bergers de part et d'autre du col se retrouvent encore en juin pour fêter ensemble la première ouverture du col au dégel (fête du Pass-Pitchou), et en août à la Fête des bergers.
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Petit patrimoine

Colonne de Jupiter

Lorsque saint Bernard de Menthon a rejoint les chanoines de la cathédrale d'Aoste en Anno Domini 1034, il a été chargé de construire deux nouveaux hospices pour les voyageurs : un le long de la route appelée Mont Joux (Colle del Gran San Bernardo) et un autre desservant la route appelée Colonne Joux (Colle del Piccolo San Bernardo).
Lorsque St Bernard est arrivé dans ces lieux, il a trouvé de nombreux temples païens. L'un d'entre eux se trouvait juste au-delà du Cromlech et consistait en un sanctuaire et une triple colonnade extérieure. Sur la plus haute des colonnes se trouvait une magnifique pierre d'un rouge profond qui avait le pouvoir de capter la lumière du soleil mourant le jour de l'équinoxe, créant un éblouissement sur une grande partie de l'esplanade de la colline. Appelé l'œil de Gaius et plus tard l'œil de Jupiter, il avait été positionné à l'époque des Salassi pour vénérer leurs divinités. Selon la légende, c'est saint Bernard lui-même qui a supprimé ce symbole païen en détruisant la pierre. On a d'abord placé une simple croix de fer à sa place, puis une statue du saint.
Ce temple, dont il ne reste que les fondations, a été découvert dans les années 1930 lors de l'une des premières campagnes de fouilles sur la Colline. De nombreux objets ont été découverts (aujourd'hui exposés au Musée archéologique régional d'Aoste), notamment des plaques d'argent, des pièces de monnaie, une plaque votive dédiée à Hercule et un buste en argent représentant Jupiter Graiocelo.
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Petit patrimoine

Les bunkers de la Seconde Guerre mondiale

Cette construction militaire faisait partie du mur des Alpes occidentales qui défendait les frontières italiennes dans le cadre du grand projet de défense qui s'étendait sur tout l'arc alpin. Ce poste particulier était connu sous le nom de Vallo Alpino del Littorio (Littoria fait référence au nom de La Thuile à l'époque fasciste).
Les deux entrées et un auvent en fonte qui servait d'observatoire sont encore visibles. Il est petit et conçu pour deux personnes armées de mitrailleuses avec un viseur de tir dans quatre directions.
Toutes les défenses et barricades construites au col du Petit Saint-Bernard étaient destinées à arrêter l'avancée française pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a touché ces territoires plus que d'autres car le passage y était plus facile.
Dans la seconde moitié des années 1930, la construction de nouvelles fortifications et l'adaptation des fortifications existantes ont commencé. Des structures défensives antichars ont été installées de part et d'autre de la route, en correspondance avec la ligne de partage des eaux naturelle du Col et par la suite de nombreux bivouacs, observatoires d'artillerie, bunkers, les forts Chaz Duraz et Monte Belvedere et la Ridotta della Traversette.
Vers la mi-août 1939, lorsque le vent de la guerre commence à souffler fort, un contingent de soldats est envoyé pour renforcer les frontières. Le Col du Petit-Saint-Bernard devient champ de bataille du 21 au 24 juin 1940.
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Petit patrimoine

Le Cromlech

Le mot cromlech, dérivé de la langue celtique (crom signifie cercle et lech signifie pierres), décrit exactement ce qu'il représente : 46 stèles sont alignées dans un cercle légèrement elliptique d'un diamètre de 84x72 mètres. Chaque stèle est enfoncée dans le sol à une distance d'environ 3-4 mètres des autres.
Ce lieu sacré a été créé par les Celtes il y a environ 2700 ans, lorsque le "culte des pierres" était pratiqué. Dans l'art de Tir Na Mor (Terra Della Grande Orsa, la terre de la Grande Ourse, le Val d'Aoste de l'époque celtique), les Vestales et les Druides étaient chez eux, qui étudiaient les phénomènes célestes et y pratiquaient des rituels.
Le cromlech est orienté en fonction du Solstice d'été : les jours les plus longs de l'année, lorsque le soleil se couche, l'ombre des deux pics situés derrière le cercle sacré se reflète sur le sol et embrasse son périmètre, ne laissant que le centre du cercle au soleil.
Les guerres et les adversités atmosphériques ont conduit à la dégradation progressive de ce lieu. Songez que de 1856 à 2012, la Hill Road a coupé le Cromlech exactement en son milieu et qu'une dizaine de stèles ont été enlevées, ce qui pour les anciens Salassi aurait été un horrible sacrilège !
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Petit patrimoine

La Mansio romaine

Il y a près de 2000 ans, un grand manoir s'élevait dans ce lieu de grand passage pour offrir l'hospitalité aux marchands, soldats et voyageurs voyageant sur la route très fréquentée de la Gaule. La route était parsemée de points d'arrêt et le Mansio au col du Petit St Bernard était l'un des plus grands et des plus importants, ainsi que le plus haut.
De cette imposante construction, il ne reste aujourd'hui que le périmètre des fondations, qui donne une idée de la manière dont le complexe était aménagé : il y avait 12 cellules pour les voyageurs, des écuries pour les chevaux et les mules, des cours et des espaces communs, des entrepôts et un temple dédié au dieu Jupiter. Il y avait deux entrées : une au sud-est, qui correspondait à l'arrière du bâtiment, et une au nord-ouest, qui donnait sur la Via delle Gallie, séparée par un autre bâtiment de l'autre côté de la route qui servait d'entrepôt de marchandises et de droits.
Le toit du Mansio était initialement constitué de simples fagots de chaume obtenus à partir des restes de la fauche des prés et des champs de blé (à cette époque, le climat était plus doux et il était possible de cultiver en altitude et de voyager toute l'année) et plus tard de plaques d'ardoise, obtenues dans une carrière locale, située juste au-delà de la ligne de partage des eaux naturelle qui descend vers la Tarentaise.
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Petit patrimoine

Monument anciens déportés

Monument  anciens déportés
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Petit patrimoine

Pont-Serrand et Orgères

À 1630 mètres d'altitude, le long de la Via delle Gallie qui montait d'Ariolica (La Thuile) à Alpis Graia (col du Petit-Saint-Bernard), se trouve le village de Pont Serrand.
Le nom du lieu explique son emplacement près d'une gorge profonde creusée par les eaux du ruisseau Dora di Verney, que les Romains traversaient déjà avec un pont en bois, dont les traces ont été perdues aujourd'hui. A l'entrée du village se trouve la chapelle dédiée aux Saints Bernard et Maurice.
La présence de plusieurs habitations, de moulins, d'écuries, d'un poste de garde, de logements et de rafraîchissements pour les voyageurs témoigne du fait que la vie du village était étroitement liée au transit vers et depuis le col. Des voyageurs, des pèlerins, des commerçants, mais aussi des troupes et des armées sont passés par là.
Ce n'est pas un hasard si juste au-dessus du Pont Serrand, à l'entrée du Vallon de Chavannes dans la localité d'Orgères, se trouve un site archéologique qui a fait l'objet de campagnes de fouilles et d'études par l'Université de Turin.
Dans cet endroit stratégique, on a mis au jour un établissement au sommet d'une colline dont les structures en maçonnerie remontent à une période comprise entre le 1er et le 3e siècle de notre ère. Elles ont ensuite été incorporées dans les fondations d'une maison-forte du Moyen Âge tardif, puis dans un pavillon défensif plus moderne.
Les documents et études réalisés à partir des nombreuses découvertes ont permis d'établir qu'Orgères était un établissement permanent et non saisonnier : on y vivait toute l'année, on y élevait des bovins, des ovins et des caprins, on y fabriquait du fromage, on y transformait de la laine et des textiles, on y forgeait du métal.
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Petit patrimoine

Musée Maison Berton

La Maison Musée Berton est une maison-musée nouvellement créée à l'intérieur d'une villa privée construite par les frères Berton et offerte avec son importante collection d'objets artisanaux valdôtains (meubles, objets d'ameublement, sculptures, dessins, estampes, livres) pour devenir un musée.
À l'intérieur, qui conserve l'aspect d'une maison de montagne raffinée, on trouve des pièces telles que la taverne, la cave, le salon, la bibliothèque, la chambre d'amis, la chambre à coucher, telles qu'elles nous ont été laissées par les propriétaires avec une remarquable série de juxtapositions entre antiquités et meubles plus modernes, une variété d'objets de valeur qui racontent l'histoire de la Vallée d'Aoste à travers les fortes personnalités des frères Berton.
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Petit patrimoine

La Thuile

La Thuile est l'une des plus grandes communes du Val d'Aoste ; elle est située dans la Valdigne, une zone dont le nom dérive de "Vallis Digna", décrivant une vallée digne de colonisation en raison de sa magnifique exposition au pied du Mont Blanc, mais surtout digne de la plus haute estime parce qu'elle était la route principale de la Gallia Narbonense.
À 1450 mètres d'altitude, La Thuile est un village de montagne d'un peu plus de 800 habitants (moins de sept par kilomètre carré) qui devient beaucoup plus grâce à sa forte vocation touristique : en hiver, c'est une station de ski internationale avec des pistes qui atteignent le col du Petit St Bernard et la Rosiére, et en été, c'est un lieu de promenades dans la nature, de cyclisme et d'activités de plein air.
Vous pourrez admirer le glacier du Rutor (le troisième plus grand du Val d'Aoste) et ses cascades du Rutor avec pas moins de trois sauts de pierre, découvrir le passé minier lié à l'extraction d'abord de l'argent puis de l'anthracite, exhumer d'anciens retranchements du XVIIe siècle ou admirer des aperçus du massif du Mont-Blanc.
Au milieu de tant de nature, les traditions d'une culture montagnarde riche en valeurs se distinguent également : la gastronomie et le vin, l'artisanat (La Maison Musée Berton est un endroit idéal pour les découvrir à travers une collection privée dans une villa privée maintenant convertie en maison musée), les produits locaux comme le fromage Fontina.
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Profil altimétrique


Accès routiers et parkings

Saint-Germain est accessible en voiture depuis Séez en suivant la direction de La Rosière-Col du Petit Saint-Bernard, à 2 km de Villard-Dessus prendre la route à gauche entre l'Hôtel le Relais Des Villards et l'Auberge du Val Joli vers Saint-Germain. On peut rejoindre Saint-Germain à pied en suivant le beau sentier de la Comtesse Cécile. La promenade dure 1 h 15 depuis le parking du Pont du Reclus.

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